Quatrième de couverture : Thérapie ou résilience, To dys or not to dys est le journal imaginé d’un adolescent dyslexique et dysorthographique en train de prendre son envol, mais aussi le parcours conjoint et fusionnel d’un enfant différent des autres et de sa maman.

Un récit pétri de l’expérience maternelle et familiale autour du handicap, mais aussi des petits ou des grands signaux que nous lancent les enfants qui le vivent.

Mathis est un adolescent de 14 ans qui nous conte son rapport douloureux avec les mots – ceux qu’il a fallu déchiffrer, ceux qu’il faut lire, ceux qu’il faut écrire ou recopier, ceux qu’il faut comprendre.

C’est un garçon dys, plein de bonne volonté, qui oscille entre gaité et découragement, un jeune patient courageux, mais bousculé par les bilans médicaux. Malmené par l’école, mais porté par de belles et précieuses rencontres, cet enfant grandit, épaulé par une maman prête à tout – du mime le plus ridicule pour faire rentrer les leçons, au couteau dégainé contre les injustices.

De la maternelle au collège, des premières questions angoissées d’adultes aux encouragements bienveillants, des cahiers barrés au stylo rouge aux moyennes honorables, ce parcours de vie nous rappelle combien nous ne sommes pas tous égaux face aux apprentissages !

 

Note : Ma passion pour les MOOC a encore frappé. J’ai récemment validé Étudiants dyslexiques dans mon amphi : comprendre et aider sur FunMooc. Non pas parce que j’enseigne en amphi, mais parce que je cherchais une porte d’entrée sur un sujet qui me taraude depuis un moment. Le MOOC propose des modules qui permettent de se mettre à la place d’une personne dyslexique pour un peu mieux comprendre les difficultés rencontrées. Les exemples de textes à lire sont d’ailleurs rudement efficaces. Toute la partie théorique sur le fonctionnement du cerveau, les apprentissages et les diagnostics qui mènent aux propositions d’adaptations est très claire. Ça m’a aussi permis de décrypter certains passages du livre présenté ici.

 

Avis : Je suis tombée sur cet ouvrage par hasard dans le rayon junior de ma médiathèque. Après lecture, il me semble plus cibler les parents d’enfants dyslexiques que les ados. L’autrice se met certes à la place d’un alter ego de son fils, mais elle ne réussit jamais à faire oublier que c’est une adulte qui a un message à faire passer et qui s’adresse à d’autres adultes. Quel enfant de 10 ans dirait de sa mère qu’elle a le syndrome de la bonne élève ? C’est bien évidemment un jugement de l’autrice sur elle-même. Tout comme transparaissent ses souffrances et ses inquiétudes tout du long à travers le regard de l’enfant.

Malgré ce stratagème un peu bancal, l’objectif du livre est parfaitement atteint. On vit avec elle tout ce qu’implique le diagnostic d’un enfant dyslexique dans une famille. La prise de recul sert à titiller la vigilance des autres parents et à leur donner des informations importantes pour gérer cette situation nouvelle qui peut rapidement devenir épuisante et chronophage pour eux. Les aides mises en place par les orthophonistes, psychologues, enseignant·e·s autour de l’enfant fictif sont là pour illustrer l’accompagnement possible et souhaitable au fil de la scolarité (dans un monde idéal, oserais-je rajouter). Le livre couvre toutes les questions que peuvent se poser les parents, les aide à décrypter les comptes-rendus annuels, à s’orienter dans le parcours administratif, pointe du doigt les défaillances du système et donne des pistes pour accompagner au mieux jusqu’à l’autonomie. Tout est là pour dire aux parents : non, ça ne sera pas une partie de plaisir, mais vous n’êtes pas seuls et il y a des solutions.  

 


Informations sur l’édition :
Format broché
Éditeur : Tom Pousse
Sortie : 10 novembre 2017
160 pages
ISBN : 978-2353451821
Prix : 13 €